(continue in English) – Dernière mise à jour : 20 juillet 2022
On connait généralement le Bison des plaines, largement répandu en Amérique du nord, du Mexique aux Prairies canadiennes. Il existe aussi une autre sous-espèce, le Bison des bois, se rencontrant uniquement au nord du Canada. Ceux-ci sont encore plus massifs, pesant jusqu’à une tonne et pouvant atteindre deux mètres au sommet de leur bosse. Ils sont considérés comme une espèce en danger, leur population dépasse à peine 10.000 individus dont la moitié vit en liberté dans la région du Parc national Wood Buffalo.
Le Parc national Wood Buffalo est le plus vaste parc national du Canada, il couvre une surface supérieure à celle de la Suisse. Principalement situé en Alberta, il est cependant relativement plus facile d’accès à partir des Territoires du Nord-Ouest. Depuis Yellowknife, il suffit de contourner le Grand Lac des Esclaves pour se rendre à Fort Smith, où se trouve le quartier général du parc. Cela représente environ 750 km d’une route monotone entre deux murs de sapins.
On compte environ 5.000 bisons libres de se déplacer dans et hors le parc, sous le contrôle assez distant des rangers. Ces derniers essaient de repérer et d’éliminer les individus atteints de maladies contagieuses, affaiblissant l’espèce à la suite d’hybridations malheureuses avec les bisons des plaines. En plus du personnel du parc, les loups se chargent aussi de supprimer les individus affaiblis. Les bisons forment généralement de petits groupes, ne serait-ce que pour se défendre des loups, leur principal prédateur.
Compte tenu du petit nombre d’individus et de l’étendue du parc national, apercevoir des bisons relève de la chance. On en trouve pourtant régulièrement aux abords de la route où ils constituent un réel danger de distraction et de collision. Ils apparaissent cependant plus souvent sur les panneaux de signalisation que dans la réalité. Leur nonchalance apparente peut se transformer rapidement en agressivité s’ils se sentent menacés. Il est recommandé de les observer de loin, sans chercher à les approcher de trop près.
Avant la création du parc national en 1922, la région était occupée extensivement par plusieurs groupes autochtones, se déplaçant sur les voies d’eau, pratiquant la pêche et la chasse. Avec le développement du commerce des fourrures, les Métis se firent aussi plus nombreux. Aujourd’hui plusieurs réserves indiennes sont incluses dans les limites du parc.
A moins d’être un randonneur expérimenté, il n’est pas facile d’explorer le parc. Il n’y a pas de routes en dehors de la Route 5 des Territoires du Nord-Ouest se rendant à Fort Smith. Pourtant quelques chemins de terre rejoignent certains lacs isolés où des activités de loisirs sont organisées, mais il n’y a pas de réseau cohérent et l’emprise humaine sur la région reste vraiment minimale.
A défaut de voies terrestres, les canots et les hydravions permettent de se déplacer en se servant des rivières et des nombreux lacs.
Le Lac Pine figure parmi les endroits accessibles, des chalets rudimentaires peuvent même y être loués en plus des emplacements de camping.
Parmi les curiosités naturelles, il y a les plaines salées. Elles forment de vastes étendues en partie dépourvues de végétation en raison de la présence abondante du sel. Celui-ci remonte des profondeurs où il s’est accumulé aux temps très anciens lorsqu’une mer occupait l’intérieur du continent. Cela forme un paysage étrange avec des îlots de végétation entourés de terres blanchâtres. Un léger promontoire permet d’en avoir une vue dégagée, il est aussi possible de suivre un sentier pédestre serpentant dans la plaine.
En raison de sa diversité naturelle, des espèces uniques qui s’y trouvent, le Parc national Wood Buffalo est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.
Pour être informé des prochains articles, inscrivez-vous ici (c’est gratuit).
Autre article sur les Territoires du Nord-Ouest :
Pour être informé des prochains articles, inscrivez-vous ici (c’est gratuit).