(continue in English) – Dernière mise à jour : 26 décembre 2022
Portobelo sur la côte atlantique du Panama a servi de coffre-fort aux Espagnols pendant les premiers temps de la colonisation, lorsque l’idée dominante était d’extraire le plus d’or et d’argent possible et de les convoyer vers l’Espagne.
Là, il faut regarder une carte. L’empire espagnol d’Amérique compta d’abord deux vice-royautés, l’une établie à Mexico, l’autre à Lima. Toutes les ressources collectées au sud passaient par Lima, naviguaient jusqu’à Panama, traversaient l’isthme par voie terrestre et se réembarquaient à Portobelo en direction de l’Espagne.
Il ne subsiste plus grand-chose de l’ancienne ville fondée en 1597 et autrefois si active. Un grand bâtiment domine l’ensemble, la Douane Royale construite en 1638. La Douane voyait passer l’or et les trésors recueillis dans les colonies. La part du roi y était collectée.
Sur deux niveaux, les grandes salles de la Douane servaient à entreposer toutes sortes de marchandises à destination de l’Europe. Signe de la négligence de l’entretien, on y trouve aujourd’hui les morceaux dépareillés des décorations de fêtes publiques.
Face au port, la façade s’est effondrée, remplacée par une galerie en bois, ne faisant pas oublier les arcades d’autrefois. A l’étage, une belle vue s’étend sur la baie et le fort.
Après leur passage par la Douane Royale, les marchandises étaient embarquées sur les galions à destination de l’Europe. Une telle concentration de richesses ne pouvait qu’attirer les convoitises. Le fort San Jeronimo fut édifié pour protéger le port, la défense reposant surtout sur une impressionnante batterie de canons capables de balayer la baie.
Malgré ces défenses plusieurs fois renforcées, Portobelo fut capturé par les pirates en 1668 et par les Anglais en 1739. Cette victoire de courte durée serait à l’origine de tous les ‘’Portebello’’ baptisant des rues et des places dans l’empire britannique.
Malgré leur classement au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1980, les ruines des fortifications ne bénéficient visiblement pas d’un entretien adéquat et continuent de se détériorer. Les constructions parasites à proximité immédiate des enceintes fortifiées n’en facilitant pas leur mise en valeur.
Le Christ Noir
La ville actuelle compte environ 5.000 personnes mais peu de vestiges anciens ont survécu en dehors de la Douane et du fort. Il y a cependant l’église San Felipe dont la construction commença en 1606 pour s’achever en 1814, peu avant l’indépendance de 1821.
L’église abrite le Christ Noir, icone célébrée le 21 octobre par plusieurs dizaines de milliers de pèlerins. Cette date fait référence à l’épidémie de choléra de 1831 qui épargna la ville. A cette occasion, la statue du Christ est transportée en procession selon un cérémonial traditionnel. Les participants entament ensuite une grande fête nocturne occasionnant souvent des débordements.
Il existe également une église plus modeste, San Juan de Dios, constituée à partir des vestiges d’une chapelle catholique remontant à 1589.
Sur la place de l’église, un typique bus diablo rojo, diable rouge, attend ses passagers sous le soleil écrasant du milieu de journée.
Fuerte Santiago
Le fort Santiago se trouve plus avant dans la baie pour en bloquer l’accès. Il fut construit en 1753, après l’attaque anglaise et pour tenir compte de l’évolution de l’artillerie.
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Articles sur le Panama :
Panama City : Top 10
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Portobelo, le coffre-fort espagnol
Portobelo sur la côte atlantique du Panama a servi de coffre-fort aux Espagnols pendant les premiers temps de la colonisation, lorsque l’idée dominante était d’extraire le plus d’or et d’argent possible et de les convoyer vers l’Espagne. Toutes les ressources collectées au sud passaient par Lima puis traversaient l’isthme par voie terrestre et se réembarquaient à Portobelo.
Fuerte San Lorenzo
Depuis 1601, le fort San Lorenzo garde l’entrée du rio Chagres. En combinaison avec Portobelo, le fort participait à la défense de la côte Caraïbe du Panama.
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L’altitude procure à Boquete une agréable température constante toute l’année. Tirant profit de cette particularité climatique, de nombreux occidentaux s’y sont installés depuis longtemps, notamment pour créer des plantations de café.
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La route panaméricaine figure parmi les rêves de road trip les plus attirants. De Prudhoe Bay en Alaska jusqu’à Ushuaia en Argentine, la route panaméricaine va d’un bout à l’autre du continent américain sur 25.000 kilometres.

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Je connais Panama City seulement, pendant mon passage du canal…on oublie qu’il y ait des autres villes au Panama et il est mieux de les visiter afin de savoir plus du pays latino-américain.
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C’est vrai que le canal fait oublier le reste du pays et qu’il y avait une histoire avant le canal. Il y a des endroits intéressants à visiter.
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We didn’t visit this part of Panama, but your information makes me want to go for a return visit and include this area.
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It’s an easy day trip from Panama City, making a ‘coast to coast’ trip during the day. The San Lorenzo fort on the other side of the canal can be added to the trip, easy to access with the completion of the new Atlantic bridge.
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Thanks!
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Bonjour.
Je n’y suis jamais allé et je n’ai jamais vu le Christ Noir. Message très intéressant. Merci pour le partage.
Bonne journée.
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Merci Sartenada. Il est difficile d’aller partout, mais c’est vrai qu’il y a des choses intéressantes à voir au Panama, avec en plus une dimension historique qui ajoute à l’intérêt.
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J’adorerais le visiter, car j’adore la musique d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. 🙂
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Je vous souhaite de pouvoir le visiter, cela peut aussi être un bon moyen de couper un hiver trop long. Merci pour le commentaire.
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Great post! This sparked my interest to see more in Panama– especially since I only had the chance so far to visit Panama City. Thank you!
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It is true that the Canal and Panama City tend to overshadow the rest of the country. I also started by visiting Panama City only and then came back to see a bit more of the country.
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