(continue in English) – Publié : 29 janvier 2022

De par sa situation, 100 mètres au-dessus du reste des terres, le site de l’Acropole fut convoité depuis longtemps. Forteresse naturelle, sa vocation militaire s’est estompée à mesure que la société athénienne devint plus sophistiquée. Au moment de son apogée sous Périclès, au 5ème siècle avant JC, l’Acropole rassemblait les sanctuaires les plus précieux de la ville.
Encore aujourd’hui les visiteurs la cherchent du regard et s’empressent de la visiter lors d’un séjour à Athènes.

Les pentes de l’Acropole
Il y a deux entrées au site, selon que l’on passe par le sud ou par le nord. Au sud, le chemin est bordé de ruines, traces au sol et colonnes que les panneaux d’explication resituent dans leur contexte. Il est cependant difficile de se représenter les monuments d’autrefois, cela ressemble surtout à une fouille archéologique.
Le premier ensemble pouvant faire sens est probablement le théâtre de Dionysos. On distingue clairement l’étagement des gradins en pierre où 17.000 spectateurs pouvaient prendre place. Au premier rang, un demi-cercle de fauteuils en marbre attend encore les dignitaires, comme au 5ème siècle avant JC.

Un peu plus loin sur le chemin montant vers le sommet, l’odéon d’Hérode Atticus est un théâtre réalisé lors de la période romaine en 161. Redécouvert et restauré, le théâtre sert à des spectacles modernes.




Les Propylées
Il s’agit de l’entrée solennelle avant de pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire. Après avoir gravi un grand escalier apprivoisant la forte pente, le visiteur est accueilli par un grand portique de colonnes crènelées aux chapiteaux doriques et ioniques. Il y avait cinq passages, fermés par de grandes portes de bois.



Temple d’Athéna Nikè
Ce petit temple, comme un modèle réduit, se trouve sur une plateforme en avant des Propylées. Il s’agit d’un sanctuaire consacré à la victoire, celle que les Athéniens souhaitaient sur les autres cités grecques.
Les Ottomans avaient démonté le temple et utilisé les blocs de pierre pour confectionner une muraille. En 2010, le temple fut reconstruit, pierre par pierre comme un grand puzzle avec tous les éléments identifiés.



Le Parthénon
Le bâtiment le plus emblématique de l’Acropole, celui qui se voit de loin. Contrairement aux autres constructions, il ne s’agit pas d’un temple mais d’un trésor. C’est là que les Athéniens conservaient leur réserve de métaux précieux.
Son état délabré provient de la canonnade en 1687 lorsque les Vénitiens attaquèrent les Ottomans. Depuis le 19ème siècle, les vestiges sont progressivement débarrassés des additions parasites, la structure ancienne est reconstituée et consolidée. Les éléments sculptés furent déposés et présentés dans le musée de l’Acropole. Des copies les remplacent.



L’Érechthéion
Cette construction étrange, dont on ne sait pas distinguer la façade principale, comporte l’ensemble le plus exquis avec les caryatides. Il s’agit d’un temple destiné à recueillir le culte de différents dieux dont les sanctuaires furent détruits lors des conflits. Il possédait plusieurs pièces et devait même s’étendre davantage.
Les jeunes filles sont souvent associées au service des sanctuaires antiques. Il n’est donc pas saugrenu de les voir représentées dans ce portique dont on ne comprend pas vraiment l’usage. Sur les six cariatides d’origine, l’une se trouve désormais à Londres au British Museum, les cinq autres sont exposées au Musée de l’Acropole. Des copies les remplace sur le site.





Le drapeau de l’Acropole
Il flotte haut dans le ciel d’Athènes. Il rappelle aux habitants le geste patriotique réalisé par deux jeunes Grecs lors de l’occupation allemande en 1941. Une nuit d’avril, ils détachèrent le drapeau à croix gammée et installèrent le drapeau grec. Chaque soir, un groupe de militaires vient descendre les couleurs nationales lors d’une courte cérémonie, après le départ des visiteurs.





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Il semble que les sites en Athènes ne change pas! J’y ai visité il y a plus de 15 ans et tous sont pareils. Je me souviens que j’ai visité trois sites que vous avez mentionné dans votre article: l’odéon d’Hérode Atticus, le Parthéon, et l’Érechthéion. Et oui, j’ai vu aussi le drapeau grec– très patriotique!
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Les sites ne changent pas, l’idée étant de les préserver comme ils l’étaient au 5ème siècle avant JC. En regardant de plus près je crois tout de même que le Parhénon a perdu quelques pierres pendant l’interminable processus de restauration.
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Love this! It. brings back such great memories of visiting with my family 🙂
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I’m glad you also visited Athens, it puts travel to the rest of Europe into perspective.
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Je ne savais pas pour le drapeau alors que je l’ai photographié ! Belle histoire ! Bravo à ces deux jeunes gens.
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L’un de ces jeuns gens, plus si jeunes, a ensuite été parlementaire de longues années, il est même revenu lorsque la Grèce était menacée de sortir de l’euro, une figure.
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Han ! Mais c’est hyper interessant tout ça! Merci. J’adore les petites histoires dans la grande Histoire
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