(continue in English) – Publié : 19 mars 2022

Dans l’histoire récente de la Bulgarie la lutte de libérations contre l’occupation turque reste une période tragique où l’identité bulgare s’est affirmée. Pendant près de cinq siècles, ce fut une province délaissée de l’empire Ottoman, peu peuplée et disposant de ressources limitées.
Koprivchtitza, petit village de montagne, vivait des relations compliquées avec l’occupant, réfractaire à la stricte obéissance il fut régulièrement pillé par des groupes de bachibouzouks, troupes irrégulières turques commettant des atrocités pour effrayer les populations.
Finalement en 1876, une nouvelle rébellion de Koprivchtitza conduisit à une répression sanglante qui toucha l’opinion publique internationale naissante. Les grandes puissances européennes, notamment la Russie tzariste, intervinrent militairement pour aider les Bulgares à se libérer.
Le premier coup de feu est considéré avoir été tiré à Koprivchtitza.

Vitrine patriotique
Pendant la période communiste, Koprivchtitza fut entretenu avec soin et utilisé comme vitrine folklorique perpétuant le souvenir de l’insurrection héroïque de 1876. Le vieux quartier à flanc de colline conserva ses ruelles pavées et les maisons retrouvèrent leurs couleurs vives.



Des maisons de commerçants
La population comptait plusieurs commerçants enrichis par le négoce des produits liés à l’agriculture, ils construisirent de belles maisons allant du 17ème siècle au 19ème siècle. On y voyait des formes arrondies, des couleurs vives et même quelques peintures externes. L’aménagement intérieur évoque déjà l’Orient avec des salons composés de banquettes le long des murs.



Des maisons ordinaires
Les maisons ordinaires utilisent davantage le bois. L’habitation est généralement à l’étage, en surplomb du mur de support. Les jardins sont entourés de hauts murs de pierres, percés de portails de bois ouvragés.



La maison Oslekova
Nentcho Oslekov est né en 1821, enrichi par le commerce du bétail, il occupa aussi des postes officiels pour les Ottomans. Il fait aménager sa maison avec goût, elle en devient l’une des plus belles du village. Mais en 1876 il s’engage dans l’insurrection, arrêté et emprisonné, il est exécuté peu de temps après.
Inspirés par le fondement patriotique du village, plusieurs écrivains et poètes sont venus s’y installer. Leurs statues se mélangent avec celles des résistants.



Sveta Bogoroditsa
Lors des combats avec les Turcs, l’église fut plusieurs fois détruite. Celle existant aujourd’hui, Sveta Bogoroditsa, remonte à 1817. Sur le portail de l’église sont affichés les avis de décès comme on en trouve un peu partout dans les villages et les petites villes de Bulgarie.
Koprivchtitza a repris sa vie paisible, accueillant toujours les visiteurs désireux de mieux connaitre la Bulgarie. Le village se trouve à un peu plus de 100 kilomètres, 60 miles, de Sofia.




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Je n’ai pas entendu parler de Koprivchtitza, mais c’est un village charmant et il a plein d’histoire! C’est impressionant qu’il reste fort pendant la période des turcs, pour préserver son identité jusqu’à aujourd’hui.
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C’est un bel exemple de résilience comme cette région le démontre régulièrement.
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It looks so peaceful and quiet, hard to imagine a rebellion starting there. Beautiful pictures!
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You made a good point, we can’t imagine the current inhabitants turning up with weapons in their hands.
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Quaint and pretty place rich in history.
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This is a good summary and fully justifies its place in a tour of Bulgaria.
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