Dijon doit la qualité de son patrimoine au rôle prééminent des quatre grands Ducs de Bourgogne aux 14ème et 15ème siècles. Ils rivalisèrent avec les monarques du moment. Ce patrimoine est bien mis en valeur et attire de nombreux visiteurs, contribuant ainsi à l’activité économique. En se promenant dans les rues, voici les 10 endroits que je conseille de voir.

01. Palais des Ducs de Bourgogne

Le Palais des Ducs de Bourgogne fut tout d’abord le siège de l’autorité ducale, bien que son apparence actuelle soit postérieure. Après le rattachement à la France, le palais servit à réunir les représentants de la province et de résidence aux gouverneurs. Aujourd’hui on y trouve la mairie et le Musée des Beaux-Arts, récemment rénové avec de belles collections à parcourir.

02. Place de la Libération

La place centrale de Dijon, aujourd’hui Place de la Libération, autrefois Place Royale, possède une belle forme en demi-cercle. Les façades ont été harmonisées en 1686, cachant sous un aspect identique plusieurs maisons de styles différents. C’est aussi un point de convergence de l’activité touristique avec d’invitantes terrasses durant la saison estivale.

03. Grand Théâtre

Dans le prolongement du palais ducal, la colonnade du théâtre continue dans le même registre magistral bien que la construction date du début du 19ème siècle. En prenant l’apparence d’un temple antique, le théâtre confirme la mode du retour à l’Antiquité, ainsi que la volonté de doter les villes de province des instruments d’une politique culturelle de qualité.

04. Porte Guillaume

Au 12ème siècle il y avait là un mur d’enceinte percé d’une porte. Celle-ci fut transformée en porte majestueuse pour accueillir les entrées officielles. Puis la muraille fut abattue et la porte resta, prenant désormais l’allure d’un arc de triomphe. Elle préside le début de la rue principale menant au centre de Dijon. Guillaume étant le nom d’un abbé de la ville autrefois.

05. Maille

La moutarde demeure le premier produit associé à Dijon. Maille demeure le producteur le plus reconnu même si d’autres marques possèdent une bonne réputation. Comme rappelé sur l’emballage, la marque remonte à 1747. Bien que lancée à Paris, la fabrication se faisait à Dijon, jusqu’en 2009. Actuellement la marque appartient au groupe Unilever.

06. Vieux-Dijon

La partie ancienne du centre-ville compte plusieurs rues commerçantes formant aujourd’hui un plateau piétonnier. Les vieilles maison d’époques diverses se mélangent dans des rues au tracé ancien. Le symbole de ce quartier est la Chouette, d’après une sculpture de l’église Notre-Dame ; un parcours marqué de son effigie dorée permet de visiter les meilleurs endroits.

07. Hôtel de Vogüé

Dans l’espace resserré du centre-ville, cet hôtel fut construit au 17ème siècle avec de nombreuses références à la Renaissance italienne, notamment dans le décor intérieur. Il fut un temps la propriété de la famille de Vogüé dont il garda le nom. Aujourd’hui propriété municipale, il sert de local administratif tout en laissant visiter les pièces les plus remarquables.

08. Eglise Saint-Michel

Comme pour beaucoup d’églises, la construction s’étala sur plusieurs siècles et traversa plusieurs styles. La façade principale datant du 17ème siècle, l’influence de la Renaissance y est manifeste, empruntant aux ordres antiques. Le gothique se retrouve à l’intérieur, un bel ensemble d’ébénisterie vient aussi habiller le chœur et les piliers de la croisée du transept.

09. Eglise Sainte-Anne

La belle coupole de l’église s’élève au-dessus d’un ensemble religieux aujourd’hui transformé en musées. L’église Sainte-Anne accueille les œuvres d’art sacré, alors que le monastère des Bernardines voisin présente, autour d’un cloître, les collections ethnographiques de la vie bourguignonne. L’une des galeries y raconte sans surprise l’histoire de la moutarde de Dijon.

10. Couvent des Carmélites

La présence de nombreux ordres religieux à Dijon constitue une indication de la richesse de la ville à cette époque. Que ce soit par leur accumulation de savoirs ou leurs commandes aux artisans et aux artistes, les religieux participèrent au développement de la ville. Une partie de leur patrimoine subsiste, affecté à d’autres vocations, ici ce sont les services municipaux.